ah ben c'est pas trop tôt - enfin pas grand chose pour autant

Publié le par petitcâstle

Cher Toi salut

ah ben oui, ça c'est pas trop tôt. Non mais qu'est-ce qui se passe ici alors ? Rien ? ah ça pourtant on nous en avait promis des choses, des trucs, des effets spéciaux et des vertes et des pas mûres. Faut croire que le changement de cadre n'est pas simple, même pour un Golb - à moins que ce ne soit Télérama, Le Point et Le Chasseur français qui nous prennent tout notre temps ?

En tous les cas, aussi virtuel soit cet espace, il faut un peu de temps pour retrouver un sens, où plutôt son inconséquence. Enfin, dieu soit loué, 2014 est là. Ouais, enfin c'est pas 2014 qui fait le larron. C'est Le Canard sauvage, pièce d'Henrik Ibsen qui fournit à nos services l'occasion d'une bafouille.

Cette pièce a été relativement peu montée et les archives du spectacle, site répertoriant - mais pas de façon exhaustive - les mises en scène, en liste neuf. Si le nombre de neuf mises en scène n'est pas certain, il y a deux certitudes : la première version a été donnée par André Antoine - la critique dramatique conservatrice s'en donna à l'époque à coeur joie, incapable de saisir le sens de la présence de ce canard sauvage - et la dernière en date est celle du directeur de la Colline, Stéphane Braunschweig.

 

Voilà d'ailleurs un bout de la distribution tirée du programme de salle de la Colline :blog1.jpg

 

Alors on peut donc voir que c'est Eloi Recoing - grand spécialitse d'Ibsen devant l'éternel - le traducteur, que Braunschweig signe également la scénographie et l'adaptation, que Pauline Ringeade - qui a présenté un Conte d'Hiver de Shakespeare et les Bâtisseurs d'Empire ou le Schmürtz à Dijon - est assistante à la mise en scène, qu'il y a notamment Christophe Brault en comédien (plus d'autres, mais c'est coupé) et que, et que, et que. Et que ? Ah, attendez, je vois pas. 

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Ah oui, c'est ça. Il y a un stagiaire, mais son nom figure en plus petit que les autres. Ce qu'il fait ? Ah ben ça, non je sais pas. Il est stagiaire, quoi. J'aime bien ça. Non, sans rire, vraiment, j'aime beaucoup. Pourtant ce n'est ni une tare ni un handicap d'être stagiaire : c'est une étape dans la formation professionnelle, une condition à la validation de certains diplômes et l'occasion de découvrir un ou des métiers. Mais sauf qu'on est rarement "stagiaire" tout court, non, on assiste bien quelqu'un ou on a bien une mission durant un stage ? Ou alors ça existe, ça tiens, le "stagiaire", qui n'a pas d'autres raisons d'être que son non-statut ?

Y'a ici un petit côté double peine : on ne dit pas quel a été ton travail, on signale juste ta non-existence professionnelle et en plus on signale graphiquement à tous ta position. Là devant je (re)songe à Matthias Langhoff, metteur en scène certes plein de contradictions, mais qui luttait lui pour lister de façon totalement indifférenciée les noms des participants à un spectacle. Seulement par ordre alphabétique...

Bon, certains vont penser que je m'énerve pour rien. Mais oui, allons donc, ce n'est rien. Ou plutôt, c'est juste plus petit.

 

Voilà, sinon pour finir, un petit mot de ce Canard sauvage. Stéphane Braunschweig, en toute sincérité, je ne suis pas convaincue par son travail. Disons que je n'ai jamais encore dû tomber sur l'une de ses mises en scène géniales, et celles que j'ai vu m'ont souvent laissée de marbre. Et bien là, quoique une fois de plus sa scénographie imposante ne me semble pas nécessaire, quoique le jeu très naturaliste des comédiens ne me convainc pas forcément, que justement l'interprétation soit assez inégale d'un comédien à l'autre, j'ai pris un vrai plaisir à voir cette histoire se déployer et à découvrir cette pièce trouble, mystérieuse et inquiétante. coin coin

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